Attention, très grand cru de New Model Army. Le groupe était allé un peu plus que d’habitude vers le metal sur ses trois derniers albums, perdant une partie de son charme velléitaire.
From Here marque un retour vers ce lyrisme épique qui a fait la marque du groupe dès ses débuts en 1984. « Back to where we came from, there is nothing to lose, welcome to the sky » chante d’entrée Justin Sullivan, poète bien trop méconnu par chez nous (passing through). From Here varie les ambiances, plus que ses prédécesseurs, et c’est ce qui fait sa force, son immédiateté.
On tient peut-être là le meilleur album de New Model Army depuis le début du siècle, c’est dire ! La folk est de retour dans le lexique du groupe, rendant les morceaux un peu plus aériens, même si les guitares se font encore très bien entendre dans cette bataille contre l’uniformisation, la déshumanisation, le quotidien…
Et c’est évidemment, une fois de plus chez New Model Army, un disque à écouter en lisant les paroles, en les buvant comme on boirait un thé (certes avec un peu de whisky dedans, faut pas déconner !), ou un poème de William Blake.
The Weather, Passing Through, End of Days ou l’étonnant Great Disguise s’inscrivent dès la première (au pire la deuxième) écoute comme des classiques en puissance du groupe.
From Here retourne aux bases de la musique de New Model Army. Ce faisant, il marque surtout l’ouverture d’une nouvelle ère pour le groupe. From Here est à lui seul un best of de New Model Army.