Autant évacuer l’info people tout de suite, en cette année marquant le 50e anniversaire de la mission Apollo XI : Rick Armstrong, guitariste du trio est le fils de Neil Armstrong.
Passons maintenant à la musique. Ce trio comprend Eric Blackwood au chant et Pete Trewavas (Marillion, Transatlantic – dont le nouvel album est en préparation- à la basse). Autant dire qu’on tient là un groupe qui oeuvre dans le genre parfois décrié et considéré has been du Neo prog. Et là, quelle erreur ! Edison’s Children peut botter le Q…I musical à n’importe quelle starlette Top 40 radio en trois mesures.
The Disturbance Fields est le quatrième album du groupe, qui invite régulièrement des amis venus de Marillion, King Crimson, Asia, Porcupine Tree, etc. à festoyer, mais sérieusement. The Disturbance Fields est d’entrée de jeu placé sous le signe d’une douce mélancolie (A random occurence), de morceaux qui ne peuvent s’apprivoiser qu’à partir de la quatrième ou cinquième écoute, tant ils sont riches en informations musicales, en détails de production. Mais jamais ces chansons n’abandonnent l’essentiel : la mélodie au service de la narration. Et l’on en revient à ce côté has been pour certains du Neo prog : trop compliqué, trop long (même si ici seuls 2 morceaux dépassent les 5 minutes), trop théâtral. Non : simplement, il y a encore des musiciens qui aiment la musique plus que l’argent qu’elle pourrait leur apporter, qui travaillent leur art, qui… COMPOSENT (le terme semble être devenu un gros mot, quand on entend les crimes commis contre la musique qui pullulent en radio).
The Disturbance Fields est un disque qui se lit comme on écouterait un classique du roman britannique comme Les hauts de Hurlevent ou Orgueil et préjugés. Il se déguste comme un shortbread trempé dans un Earl Grey acheté chez Fortnum and Mason. Edison’s Children représente dans sa musique une certaine idée de la classe à l’anglaise.