Où comment te prendre une déferlante electro 90s/2000s d’entrée quand tu attends du gros son rock ! Grosse surprise avec l’introductif The Grey Unknown, qui ressemble à un titre bien techno des années 90s, tout ce que tout bon rockeur qui se respecte fuit ! Mais heureusement, les guitares et la basse déboulent pour chambouler tout ça et en faire un morceau rock/transe qui fera son effet aussi bien en boîte de nuit qu’en festival rock ! Bref, une surprise et un très bon point, avec un morceau qu’on peut bien taxer d’imparable !
Et l’album se poursuit sur la même lancée, avec une volonté réelle du groupe britannique d’offrir une version musclée du mélange rock/dance qui avait fait il y a presque… 30 ans (!!!) le succès de la scène dite Madchester.
Nothing is true & Everything is possible donne l’impression d’un album reprenant tous les codes de ce qu’on ne peut accepter si on aime le big noise, mais de les adapter. Crossing the Rubicon, avec une prod bubblegum sonnerait comme un titre de boys’band, mais sous la moulinette post hardcore d’Enter Shikari, ça donne une petite tuerie !
Le groupe ne se refuse aucune incongruité géniale, à l’image de ce synthwave Waltzing off the face of Earth ou du trip hop évanescent de l’interlude Reprise 3, qui annonce un T.I.N.A sous cette double influence dance/hardcore.
Enter Shikari offre avec Nothing is true & everything is possible le premier album de crossover entre du punk hardcore et de la dance, une sorte de rave éveillé dont on ressort rasséréné comme rarement !