Heat Wave est déjà le 4e album des Suédoises Thundermother. Des jeunes filles qui ont la nostalgie d’un temps qu’elles n’ont pas connu : l’âge d’or du hard et du heavy 80s. Et pourtant, elles le pratiquent comme si elles étaient nées à l’époque. Très bonnes élèves du professeur Lemmy ou du Maestro Angus (Free ourselves, et son hommage au Thunderstruck des Australo-Scots) , elles balancent du riff, de la rage, bref, du rock !
Ca commence par un Loud & alive aux faux accents punks, puis c’est parti pour du riff, du solo, des choeurs, et les rock heroins ne sont pas loin, comme Joan Jett (Back in 76) et ce « hey girls Get your kicks ! », Alanis Morrissette (Sleep), et le heavy bitch à la Girlschool (Driving in style), Pat Benatar (Purple Sky).
Heat wave est un album comme on n’en fait hélas plus aujourd’hui. Un cocktail détonnant et toujours piquant (Mexico et ses tentatives de chant en espagnol), et surtout des jeunes femmes qui ont choisi de ne pas choisir entre des références avouées et revendiquées et un répertoire propre. Elles ont puisé chez leurs maîtresses et maîtres es rock le meilleur, pour mieux se l’approprier.
Il y a finalement plus de féminisme dans une chanson de Thundermother que dans tous les discours prônant l’égalité : ces filles-ci ne revendiquent rien par rapport aux hommes, non, elles leur démontrent qu’elles sont au moins leurs égales sur le long Way to rock. Une leçon !