Il y a les disques que l’on attend, impatiemment, et qu’on veut trouver bons, voire excellents, pour justifier cette attente.
Et puis il y a les découvertes, les disques que l’on écoute au hasard, sans trop en attendre. C’est dans cette deuxième catégorie que l’on peut trouver le plus de jolies surprises.
Et c’est dans cette catégorie que vient immédiatement Everything always. Dès le premier titre, Sunlight, on sent les germes d’un rock abrupt et mélodique à la fois. Un son ample, travaillé à Nashville, pour des chansons qui s’immiscent immédiatement dans vos oreilles. Le son, parlons-en tant la production est ici importante. De So fine qui rappelle avec délice le Pumped Up Kids de Foster The People à Windows down, crépusculaire ballade finale, c’est un voyage au pays de la maîtrise de la reverb’, pour donner à l’album une ambiance intemporelle.
Musicalement, Desert Noises nous embarque du garage rock au power punk en passant par l’americana. Un joli éventail des possibles, pour un disque dont on n’attendait rien, mais où l’on trouve tout. Surtout du plaisir et de l’émotion. Un moment de magie, en somme.
Le groupe avait attendu six ans, entre son 2e album et Everything always. On se souhaite et on leur souhaite juste de ne pas laisser passer autant de temps la prochaine fois, tout en se disant que si la maturation est le secret de la beauté de leur disque, c’est finalement un prix assez peu cher à payer.