Les spécialistes de l’électro minimaliste sont de retour avec leur déjà 15e album. Un Plus qui nous embarque une nouvelle fois dans une sorte d’univers parallèle, où la beauté pure du son est plus importante que la mélodie. Purement électroniques, les sonorités proposées par Autechre appartiennent plus à l’expressionnisme qu’à la musique, mais offrent une infinité de sensations, de sentiments, tantôt douces (DekDre Scap B), tantôt plus crispantes (7FM ic).
A vrai dire, on ne sait toujours pas, près de 30 ans après les débuts du groupe comment écouter sa musique : il faut avoir le courage de le dire. D’essai en essai, c’est semble-t-il au casque, seul, que le charme opère le plus. En fermant les yeux, sans pour autant s’endormir, on devient un robot, un androïde, on se balade d’une planète pas encore abrutie par Darth Vader et les siens vers une autre planète où les androïdes rêvent aux moutons électriques.
Désincarné, déshabillé de tout élément superflu, le travail d’Autechre se consomme comme un mets fin, un peu à l’image d’un Aphex Twin.
Beauté pure écrivions-nous un peu plus haut. Pureté, surtout, et avant tout.