Eric Clapton, Michael Jackson, Alice Cooper, Dave Stewart, voici le palmarès d’Orianthi, guitariste d’à peine 35 ans, originaire d’Australie. La jeune femme s’est faite connaitre tant pour son jeu de guitare comparé aux maîtres du genre (d’Eddie Van Halen à Steve Van, excusez du peu !) que pour son attitude très détachée sur scène, le visage souvent caché d’un grand chapeau.
Orianthi publie avec O son 6e album solo. Dans lequel elle laisse à nouveau libre cours à sa guitare, et ses envolées, ses soli sont autant de moments de bonheur. Mais surtout elle affirme un peu plus sa dimension rock, voire hard rock (Sinners hymn, Impulsive) tout en conservant une étonnante liberté d’expression, allant voir vers le RnB, mais dans son acception à elle (Moonwalker, avec un clin d’oeil évident à Michael Jackson, plus dans le titre que les paroles), la ballade blues (Rescue me) ou la pop (Sorry).
Surtout, Orianthi réussit une forme de pari très intéressant : utiliser les techniques de production les plus actuelles pour nous offrir sa vision rêvée des années 80, ces années qui, à n’en pas douter, ont formé le socle de sa culture musicale bien qu’elle fut trop jeune pour totalement les apprécier.
O réussit aussi à faire chanter la guitare d’Orianthi sans pour autant être un album de guitariste, gros écueil dans lequel son talent pour la six-cordes aurait pu la faire plonger très facilement.