Plus les albums passent, et plus BSC affine son art, délaissant peu à peu les envolées les plus metal de ses premiers albums pour arriver à un rock sudiste boogie au possible, mais sans pour autant oublier d’où il vient (Push down & turn).
BSC, passé en Europe en 2019 en ouverture d’Alice Cooper, est typique de ces groupes américains dont le style n’aura ici d’écho que chez les amoureux d’une certaine idée de l’Amérique, cette Amérique du centre, du Kentucky, où l’on ne parle pas forcément de rednecks, mais c’est tout comme. Cette Amérique « glorifiée », tout du moins mise en avant au début des années 2010 dans l’excellente série Justified, basée sur les livres d’Elmore Leonard.
La musique rock, rauque et bluesy de BLC s’inscrit dans cet univers : c’est chargé en bourbon, ça raconte des histoires et déploie des valeurs (When Angels learn to Fly) parfois loin de notre Europe, mais on touche ici le coeur des Etats Unis.
BSC se place mieux que bien d’autres groupes ou artistes pile à la frontière entre la country, la country alternative et les musiques plus rock. Poursuivant avec les moyens d’aujourd’hui la route empruntée en son temps par le glorieux Lynyrd Skynyrd. Ainsi, le quartette du Kentucky se place-t’il un peu plus à chaque album comme un groupe emblématique de la musique la plus « traditionnelle » de son pays. Et surtout sait se réinventer régulièrement, en témoigne ce 8e album depuis 2006, mais surtout le 4e depuis 2014, soit un tous les deux ans, avec à chaque fois autant de bonnes chansons. Chapeau, ou plutôt Stetson messieurs !