Un an, quasi jour pour jour, après le décès de sa comparse de Roxette Marie Fredriksson, Per Gessle publie ce nouvel album, Gammal Karlek Rostar Aldrig, qui signifie « un amour ancien ne meurt jamais ». Entièrement interprété en suédois, Gammal Karlek Rostar Aldrig alterne les moments joyeux (Nypon och ljung) et les chansons plus mélancoliques, rappelant le style Roxette (I din hand, Segla pa ett moln).
Douceur est le maître mot de ce disque, parcouru par des voix féminines, mais dont aucune ne parvient à faire oublier la magie procurée par Roxette, principalement dans ses albums publiés entre la fin des 80s et le début des années 2000.
Pour l’oreille non avertie, il est par ailleurs très agréable d’entendre à quel point le suédois est une langue qui se chante. On se demande presque pourquoi les artistes suédois les plus connus chantent en anglais. Leur langue maternelle n’a rien à lui envier dans sa musicalité (Tenda en sticka till, par exemple).
Surtout, Gammal Karlek Rostar Aldrig confirme pour qui en douterait encore le talent de songwriter assez exceptionnel de son auteur, lequel s’impose sans sourciller dans le panthéon suédois de la pop, au même rang que Benny Anderson et Bjorn Ulveus (les BB d’ABBA). Et la comparaison est d’autant moins fortuite que Per Gessle est le copropriétaire, avec Bjorn Ulveus, d’une société de software musical…