Comme le temps passe parfois vite : on n’avait pas vu que 9 ans s’étaient écoulés depuis Days go by, le précédent album d’Offspring. Bon, entretemps, les garçons ont profité de la vie, notamment Dexter Holland devenu en 2017 docteur en biologie moléculaire, en présentant une thèse présentée à l’Université de Sud Californie sur « la dynamique moléculaire du VIH et les interactions entre l’hôte et le virus ». Non sans avoir lancé une marque de sauce piment.
Retour donc à la musique, avec ce Let the bad times roll qui nous montre que le groupe, avec un nouveau bassiste, a toujours autant le sens de la hargne et, plus important encore, de la chanson qui s’immisce directement entre nos oreilles, jusqu’à devenir un hymne. Parce qu’en terme de percussion, il y a peu de différences d’efficacité entre un Come out and play, un The kids aren’t alright et un plus actuel This is not Utopia.
The Offspring revient en force avec Let the bad times roll. En gardant la même formule mêlant punk, rock et californian way of life. Y’a de la grosse guitare, y’a du chanteur qui crie (mais chante quand même), y’a des choeurs (Behind your walls).
Le groupe s’offre aussi un petit intermède, In the Hall of the Mountain King, inspiré de la Nuit sur le Mont Chauve, court et distrayant.
Let the bad times roll s’affirme comme un très bon album de The Offspring (mais en ont-il fait des mauvais ?), comme aussi et surtout l’album d’une bande de jeunes Californiens qui ont grandi suffisamment depuis leurs débuts au milieu des 80s pour devenir une machine de guerre, mais en conservant cet esprit sale gosse révolté.