Voici un album qui, en plus d’être bon, est malin. Voici un groupe qui, en plus d’être bon, est malin. Les deux vont généralement de paire, me direz-vous. C’est un fait. Et ici, le côté malin, filou, du truc, c’est que Ducain réussit avec une facilité certaine à réunir en quelques mesures le hard rock, l’AOR, le rock sudiste, le grunge et à saupoudrer le tout d’une légère dose de stoner. Bref, c’est un peu de l’Amérique du rock qui transpire sur ce disque.
« West Virginia, pretty mamma » chantait John Denver dans son culte Country roads (take me home)… c’est bien de là que vient Ducain. Qui balance donc un gros son fait de guitares bien saturées, d’un clavier chaud au possible et d’une voix légèrement cassée, le tout sur une section rythmique au cordeau !
Les chansons ici présentées font autant penser au big rock US 80s (Drops, Not the drinkin’ kind) qu’au grunge (un peu partout sur l’album, sur certaines textures musicales) ou encore, évidemment au coeur de ce disque, ce rock sudiste si méconnu chez nous (Pocket bullet deputy, I’m right here). Surtout, ce qui fait la singularité de Ducain (l’album, et espérons sur les futurs albums pour le groupe) c’est cet équilibre entre des genres musicaux différents et complémentaires, mais ici aucun d’entre eux ne prend trop le pas sur les autres, rendant l’ensemble particulièrement percutant.