Quand un disque commence en mono avec une guitare abrasive, t’as toute ta discographie des Stooges qui se balade dans ta tête. Alors, bon, quand arrive la voix, ce n’est pas Iggy, mais c’est tout aussi méchant et venimeux. Urgent et violent aussi. Et c’est le propos de Warish sur leur nouvel album, Next to pay, qui s’immisce dans nos oreilles comme un rollercoaster maléfique. Le groupe se revendique autant des Misfits que de Nirvana, puisant chez chacun une véritable rage, mais prenant chez Nirvana un sens de la compo pop là où les Misfits apportent ce supplément faussement grotesque dans l’interprétation d’une violence sourde (Second hand misery).
Les potards sont évidemment à 11, voire à 12, et la finesse n’est pas ici le propos, encore que la musique est très finement exécutée. Comme sont exécutées nos oreilles, qui en saignent de plaisir.
Le côté malsain de tout ce disque lui confère immédiatement une aura assez inexplicable. Warish est clairement dans l’agression tout du long des 39 minutes que dure le disque. Dont l’écoute se révèle un véritable expiatoire après une grosse journée cadencée par tous ces soucis du quotidien qui nous donnent envie de balancer des baffes !!!
