Pas un album de reprises. Pas un album d’adaptation. Pas un album de reggae, mais une démarche punk, drôle, saisissante, foutraque et diaboliquement réussie.
Rien que le visage sur la pochette vous inspirera quelque chose : la tronche de Bob Marley et la chevelure de Joey Ramone… Ben voilà, c’est Bobby Ramone, fruit d’un collectif parisien (Guerilla Asso) qui a décidé de mettre les mots du prophète rasta sur la musique des loser heroes new-yorkais. Et finalement de revenir aux origines du punk, dont le reggae était, pour sa partie britannique, l’une des influences (allez demander aux Clash ou à The Police !).
Bref, c’est un disque surprenant, fun au possible, et surtout très bien réalisé, qui nous est ici proposé. On connait toutes les chansons, mais on ne les connaissait pas ainsi. I don’t wanna stand up mixe Get up, stand up et I don’t wanna grow up quand l’hymne One world se retrouve marié à Today your love, tomorrow the world.
Au-delà d’un exercice de style très maîtrisé et d’une blague, dans le fond, Bobby Ramone nous offre une double découverte. En espérant que la démarche se poursuive avec d’autres mash ups aussi réussis par la suite.
