Jon Batiste est l’un des artistes dont on va beaucoup parler cette année. D’abord parce qu’il a obtenu l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure musique de film pour Soul, en compagnie du duo NIN Trent Reznor / Atticus Ross.
Ensuite parce que We are est publié dans la foulée. Ce quatrième album de l’artiste new-orléanais a tout pour être celui de la consécration. Avec une musique profonde, riche, savante mais surtout universelle et bourrée de feeling. On a ici à faire à un véritable musicien, de ceux qui connaissent la chanson. Qui savent retourner n’importe quelle âme en deux notes et trois arrangements. Un héritier de Stevie Wonder, un successeur des plus grands du genre. Capable de balancer un choeur gospel et un big band pour mieux terminer sur un piano léger comme une plume.
Un gars qui vous envoie des uppercuts de groove (Tell the truth), des directs de soul et des crochets de jazz (I need you) et s’offre un interlude spoken word en hommage à Mavis Staple (Mavis). Mais qui surtout enrobe tout ça dans un continuum pop absolu.
We are est un très grand album. Et pourtant, on a le sentiment que Jon Batiste a encore une marge de progression exponentielle.