Metallica, l’album surnommé Black Album de Metallica, a été publié en 1991. On ne va pas ici refaire la genèse de ce disque, ni rappeler à quel point il a marqué l’histoire de la musique en faisant entrer le heavy metal dans la culture pop. D’autres ont déjà réussi cet exégèse avec plus ou moins de brio depuis ces trente années.
Le groupe a voulu fêter dignement ces 30 ans, pour un disque vendu jusqu’à présent dans sa version initiale à plus de 30 millions d’exemplaires. Pour cela, il propose une version remastérisée, différents collectors et, donc, The Black List, quadruple album sur lequel des artistes de tous horizons viennent interpréter « leur » Metallica.
La demi-surprise vient de l’absence au casting de groupes metal, parmi lesquels quelques bons copains des Mets (Alice In Chains, Slayer, Anthrax en première ligne). Mais on peut estimer que des groupes de metal reprenant Metallica, ce n’est pas le plus grand signe d’universalité et de surprise musicale attendus.
Il est aussi intéressant de voir combien le groupe a laissé de liberté, certaines chansons (ô surprise Nothing else matters) remportant plus de succès que d’autres quant au nombre de reprises proposées. Sur le résultat, comme pour chaque album de reprises, il y aura évidemment à boire et à manger entre les massacres, les copies quasi conformes et les hommages totalement sincères.
Voici nos top et flop 5 : nos préférées, nos moins appréciées. Nous vous proposerons ensuite notre track listing idéal parmi les versions ici proposées.
1° Nos préférées
La plus inspirée : Nothing else matters / My Morning Jacket
A l’image de Live pour I walked the line (Johnny Cash), My Morning Jacket ne s’est pas contenté de reprendre la chanson phare de l’album, mais en a créé une toute nouvelle, sur une nouvelle ligne mélodique, sublime hymne americana.
La plus classe : Nothing else matters / Dave Gahan
Dave Gahan est un crooner qui s’ignore. Sa version tout en retenue de Nothing else matters avec quelques nappes de claviers lui offre une nouvelle intemporalité.
La plus barrée : Sad but true / Mexican Institute of Sound
Transformer ce titre purement heavy metal en mélange jungle/trip hop mâtiné d’indus et chanté en espagnol, c’était tout sauf gagné d’avance. Et ça passe « mas que bien » !
La mieux revisitée : Hollier than you / Biffy Clyro
Le trio écossais reprend les grandes lignes du titre original, mais y ajoute sa patte électro / math-rock pour lui apporter une profondeur de champ insoupçonnée.
La plus exotique : Nothing else matters / Mon Laferte
A l’image de la version de James Newton-Howard pour le film Jungle Cruise, la chanteuse chilienne propose une version hispanisante, jusqu’à l’interprétation en espagnol (Nadas mas cuenta) de la ballade de Metallica. Douceur, violence sourde, espoir vain en ressortent encore plus fort que dans la version originale !
2° Nos moins appréciées
Le plantage : Nothing else matters / Miley Cyrus (feat. Elton John).
Toute la « classe » habituelle de Miley Cyrus transpire le long de ces trop longues minutes lassantes. Pauvre Elton, relégué au rang d’exécutant au piano…
L’erreur de casting : Nothing else matters / Chris Stapleton
Superbe chanson, grand interprète, mais vocalement rien ne correspond ensemble. Vraiment dommage.
La copie quasi conforme : Enter Sandman / Weezer
Les mecs, on a dit « comme vous voulez », pas seulement « comme vous pouvez »…
La copie quasi conforme (bis) : Sad but true / White Reaper
Cf. Weezer.
La copie quasi conforme, mais ratée en plus : Don’t tread on me / Portugal The Man
Ca commence comme une copie, ça tente un truc, et puis ça revient à la copie.
La Blacklist par Myskeuds
Enter Sandman, Alessia Cara
Sad but true, Mexican Institute Of Sound
Hollier than you, Biffy Clyro
The Unforgiven, Flatbush Zombies
Wherever I may roam, The Neptunes
Don’t thread on me, SebastiAn (mash up avec nothing else matters)
Through the never, The Hu
Nothing else matters, My Morning Jacket / Dave Gahan (impossible de départager)
Of wolf and man, Goodnight Texas (bon, c’est la seule reprise)
The God that failed, Imelda May
My friend of misery, Kamasi Washington
The Struggle within, Rodrigo y Gabriela (bon, ici aussi, seule reprise)