Entre les séparations, les reformations et 4 ans depuis le dernier album (très beau The edges of Twilight), on ne sait plus si The Tea Party existe encore ou pas. Heureusement, Blood Moon Rising est arrivé dans les bacs, et il apporte une pierre de plus à l’édifice débuté il y a trente ans par l’album éponyme, et dont le dernier est le 11e élément (hors un EP et un live en Australie).
D’abord, il y a la voix de Jeff Martin, qui n’a pas bougé d’un iota (quoique peut-être encore plus profonde qu’elle ne le fut). Ensuite il y a le travail du trio qu’il forme avec Stuart Chatwood et Jeff Burrows pour trouver le juste instrument pour chaque chanson, dans une collection regroupant des objets du monde entier.
Pour autant, Blood Moon Rising apparaît comme différent, plus direct, plus foncièrement rock, voire blues rock. N’en restent pas moins ces belles envolées world qui parsèment le disque, apportant une profondeur de champ et de chant qui font depuis ses débuts la marque de fabrique du groupe !
Et puis il y a les love songs. The Tea Party avait réussi la power ballad la plus absolu du début du siècle (bon, OK, fin du siècle dernier, en 99) avec Heaven coming down. Ici, sans atteindre un tel sommet, il y a un Our Love magnifique de puissance évocatrice, qui place une fois de plus The Tea Party parmi les meilleurs groupes canadiens actuels !