Le rock offre des circonvolutions parfois surprenantes. Ainsi, au début des années 90, Jethro Tull, groupe de rock prog estampillé 70s s’est-il offert un Grammy Award du meilleur album metal. Devant le favori Metallica, provoquant une polémique. Puis, aujourd’hui, Jethro Tull revient. Un peu comme si de rien n’était, après un silence sur album depuis 2003, et scénique depuis un peu moins longtemps.
Jethro Tull revient donc. Du moins Ian Anderson, puisque son ancien complice Martin Barre n’a pas enterré, lui, la hache de guerre. Et la musique reste ce qui a fait l’ADN du groupe depuis la fin des années 60. Soit ce mélange habile entre folk et rock, parfois hard rock, avec la flûte virevoltante de Ian Anderson, et sa voix de conteur d’histoires. On sent sur The Zealot gene le poids d’un héritage. Comme si Jethro Tull remerciait ces centaines de groupes prog de première, deuxième ou troisième génération qui se sont inspirés de son oeuvre. Et l’exploration musicale se poursuit pour le groupe dans son acception actuelle. A écouter ainsi la néo-classique et quasi mystique Mine is the Mountain.
The Zealot gene ravira les fans du groupe, rappellera aussi à certains quelques bons souvenirs. Il offre surtout une étonnante bouffée d’oxygène dans une production musicale de plus en plus embouteillée et standardisée.
Dans un genre proche
http://myskeuds.eu/index.php/2021/01/29/steven-wilson-the-future-bites-rock-alternatif/
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