Autant le dire, des albums comme celui-ci, il n’en sort pas un toutes les semaines. Peut-être deux ou trois au maximum dans l’année. Ex-membre d’un groupe pop/punk, Gregor Barnett propose sur Don’t go throwing roses in my grave une série de chansons qui reprennent l’énergie de la pop, la profondeur du folk et la noirceur du rock. Autant le dire tout de suite : il n’y a rien à jeter sur ce disque. Chaque chanson apporte ici son lot d’émotions (No peace of mind to rest en est peut-être la plus absolue). Jamais totalement tristes, jamais totalement joyeuses non plus.
Il y a dans les 10 morceaux de cet album une qualité mélodique absolue, qui le dispute à une interprétation au cordeau. Springsteen, Petty, voire Dylan, on pourrait citer tous les grands noms de ce rock typiquement US qui va puiser autant dans la folk, la country et le classic rock pour balancer des chansons immédiatement universelles.
Pourtant, Gregor Barnett a fait le choix de ne pas choisir, de ne pas limiter son inspiration, nous guidant vers de la country alternative (Talking to your grave, et ses accents autant sudistes que jazz), du bon rock (la guitare rauque qui introduit Hurry me down to Hades, avant que les accords ne nous ramènent à la country et au rock sudiste).
Don’t go throwing roses in my grave est un album qui doit s’écouter d’un seul trait. Idéalement au volant, pour se rêver conduisant sur l’un de ces highways quasi désertiques, à la recherche d’un idéal. En tous cas, un album qui doit s’écouter. Et s’écouter encore. Et encore.
Dans un genre proche
http://myskeuds.eu/index.php/2020/11/20/bob-mould-blue-hearts-rock-hardcore/
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