Chaque nouvel album de Spoon est un plaisir. Et là, le plaisir s’est fait attendre plus longtemps que prévu, ce Lucifer on the sofa étant prêt depuis un certain temps. Mais la crise COVID, etc.
Alors, on aura attendu 2022, et finalement ce temps supplémentaire on n’y pense plus dès les premières mesures de Held, qui ouvre l’album. Parce qu’on comprend immédiatement qu’on va retrouver ce qu’on aime chez Spoon. Ce sens mélodique toujours « sali » comme il faut par les guitares et différents effets. Cette lourdeur métallique héritée des 90s, cette langueur teintée de je-m’en-foutisme à la Dinosaur Jr. Ces inspirations prises jusque dans le rock’n’roll le plus classique et historique (The hardest cut).
C’est un nouveau très beau disque que propose le groupe texan. Déjà son 10e, tout de même, signe que l’inspiration demeure malgré les années, vue la qualité globale de l’album. Or, on le sait bien, tout le monde ne peut pas en dire autant. Il y a surtout une variété peu vue jusqu’à maintenant dans le travail de Spoon sur un seul album, à tel point qu’on sent que le plaisir semble avoir été le principale moteur de la composition de Lucifer on the sofa.
Pur indie US, Spoon est déjà entré depuis quelques années dans la cour des grands, mais Lucifer on the sofa doit permettre au groupe de franchir la dernière étape : une reconnaissance plus mainstream. Fingers crossed !
Dans un genre proche
http://myskeuds.eu/index.php/2022/02/25/gregor-barnett-dont-go-throwing-roses-in-my-grave-rock-alternatif/