Les derniers représentants de l’humanité sont perdus sur une planète hostile. Il ne leur reste plus que quelques litres d’oxygène avant de mourir en suffoquant. Mais un être de lumière leur apparaît. Ami ou ennemi ?
Voici quel pourrait être le synopsis d’un film dont Timewave Zero serait la bande originale. Electronique, drone, futuriste, minimaliste, parfois claustrophobe, autant inspiré par Jean-Michel Jarre que de John Carpenter, Blood Incantation est à l’origine un groupe de death metal. De la grosse guitare, de la grosse voix des cavernes, du blast beat et de la basse qui te fouette plus fort qu’en soirée SM. Et là, le groupe fait tomber ses instruments, pour ne se concentrer que sur l’essentiel : la musique, la trame, sans ce que d’aucuns qualifieraient d’artifices.
Timewave Zero va peut-être alors donner naissance à un side project, un spin off, une excroissance de Blood Incantation, sait-on jamais. Mais là c’est un album, d’une beauté assez singulière, presque aquatique dans le traitement du son. Une beauté venue des limbes.
Rappelant que cette oeuvre est un tout, le groupe a opté pour l’absence de titres. Il a remplacé les chansons par des mouvements, huit au total. Qui rivalisent de trouvailles et de variations. Les 41 minutes de Timewave Zero sont un alpha et un omega, une boucle infinie douce. Faussement angoissante par moments, et cérébrale, en ce qu’elle va toucher le centre de nos sens avant tout. Un disque à écouter les yeux fermés, au sens le plus littéral du terme.
Dans un genre proche
http://myskeuds.eu/index.php/2020/04/24/nine-inch-nails-ghosts-v-together-ghosts-vi-locusts-indus-ambient/