Church Of The Cosmic Skull – There is no time (rock alternatif)

Bill Fisher, leader de Church Of The Cosmic Skull a signé, selon Myskeuds, le meilleur album de 2021 (http://myskeuds.eu/index.php/2021/09/16/bill-fisher-hallucinations-of-a-higher-truth-pop-folk/) . Un album où sa voix proche de Marc Cohn chantait de belles douceurs. Principalement accompagnées par un piano. Un piano dont il est question dès l’ouverture de Seven Rays of colour, qui introduit cet album. Comme pour assurer une rapide transition, avant que les choeurs et l’orgue ne balayent tout pour offrir un rock psychédélique, progressif et choral que ne renierait pas Kansas.

Tout ici est proposé comme si Church Of The Cosmic Skull était l’un de ces groupes hippies restés bloqués dans les 70s. Quand rock, rock psyché, prog ou hard rock étaient encore dans un même creuset. Puissance des guitares et de l’orgue, envolées lyriques, voix masculine/féminine qui se répondent, s’affrontent puis fusionnent.

Et ce voyage dans un temps imaginaire est totalement rafraichissant ! Tellement hors des modes, Church Of The Cosmic Skull parvient une nouvelle fois à balancer une musique aussi puissante que jouissive, aussi barrée que belle, et ancrée dans une seule direction : le plaisir à partager.

Car il y a un véritable talent d’arrangements et de composition derrière les Pleading with the Cosmic Mother ou autres Now’s the time ! Tout dans cet album concourt à en faire un objet indéfini, hors des modes, en tous cas, et heureusement, de la mode actuelle.

Une seule interrogation demeure. Les 7 membres forment-ils une « famille » au sens sectaire du terme, ou est-ce seulement un concept pour accompagner leur musique ? Car oui, il y a un vrai concept : l’image et la vidéo apportent une crédibilité psychédélique supplémentaire à la musique.

Et en fait, on se fout d’apporter une réponse à cette interrogation. On se contente du plaisir renouvelé à chaque écoute de There is no time, album riche et incandescent ! Et surtout, album très très rare.