Kilmarnock est-elle devenue la capitale du rock alternatif ? Depuis une vingtaine d’années, ou pas loin, Biffy Clyro y a développé son style unique, entre rock alternatif, post-hardcore et pop.
Imité depuis une grosse dizaine d’année maintenant par Fatherson. Même ville d’origine, donc, et même formule en trio.
Mais la différence s’arrête là, quand bien même Fatherson a ouvert pour ses « ainés » à quelques reprises déjà. Le style Fatherson, c’est quelque chose de plus doux, inspiré à la fois par la brit pop 90s et la musique électronique, qui sert ici d’écrin à des chansons pop parfaites, dans la lignée de ce que l’on pourrait appeler l’école écossaise (Frightened Rabbit en tête) : une musique faite de groove, de pop et de mélancolie.
Sur Normal Fears, son 4e album, Fatherson propose une imparable collection de hits, osons le terme. 13 nouvelles chansons pour danser, pour penser aussi. Pour réfléchir. Musique et paroles ont chacune un message, et de façon agile et poétique elles agissent en symbiose. Surtout, comme ses compatriotes, Fatherson réussit à être un groupe qui peut réunir la famille. Rebelle sans trop l’être, mélodique, « propre sur soi » tout en conservant une réelle intégrité rock, le trio poursuit une tradition d’Ecosse et d’Irlande : écrire et chanter. Ca a l’air tout bête. Tout simple. Mais c’est pourtant ce qu’il y a de plus difficile à proposer en musique populaire.
Propos doux amer, musique pop, envolées lyriques, il y a tout ici pour faire un album qui cartonnera. Et, au contraire de nombre de productions américaines du genre, il y a ici un ingrédient devenu plus rare que l’huile de tournesol : la sincérité du propos.

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