Un premier album (Smiling face) en 1973, un single en 1980, puis, donc Deeper than my roots en 2022. Autant dire que la discographie solo de Davey Johnstone, guitariste écossais, n’est pas des plus fournies.
Or, le terme solo prend ici tout son sens. Parce qu’entretemps, notre homme aura accompagné Elton John sur plus de 20 albums, travaillé à deux reprises avec Alice Cooper (sur ces albums du début 80s dont le révérend ne se souvient plus de leur enregistrement !), mais aussi Olivia Newton-John, Stevie Nicks, Rod Stewart et quelques nombreux autres !
Il est donc temps pour Davey Johnstone de penser enfin un peu à lui. Et rien qu’à lui. Puisqu’il a jugé bon de ne pas inviter ses copains chanteurs, préférant un album intime. Et même intimiste (Mes amour, Walt Dizney). Un album surtout dans lequel Davey Johnstone impose sa voie, lui le fidèle sideman de luxe.
Les 12 chansons qui composent ce Deeper than my roots nous emmènent aux confins de la pop, du rock, de l’americana aussi (Melting snow), avec une facilité déconcertante. Il y a une évidence mélodique, une facilité technique et une science des arrangements délicats pour habiter ces 12 perles. Comme ce Black Scotland aux sonorités indiennes, et totalement instrumental. Comme, aussi, ce All the time in the world aux accents gospel, quelque part entre George Michael (pour ces Freedom), Michael Jackson et The Black Crowes.
Et n’oublions pas ce You lied to me, où l’influence de son compagnon de route Elton John se fait admirablement sentir !
Au final, ont on se demande, vu le niveau de ce disque, ce qu’on a bien pu ne pas avoir comme superbe musique de sa part dans les 49 ans qui ont séparé ses deux albums.
Un autre très bel album pop rock de 2022 ici
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