Dans post punk, il y a punk. Et ça, les Viagra Boys l’ont bien compris. Car leur musique reste emprunte d’une folie punk made in Raw Power, made in Stooges. L’usage du saxo pour densifier leur musique en est le principal élément.
Forts de leur précédent album Welfare State, les Suédois sont de retour pour enfoncer le clou. Leur musique est jouissive au possible. Fountraque. Folle. Barrée. Punk. Rock. Wave. Elle est musique, tout simplement. Comme lorsqu’on a envie de tout envoyer balancer. Comme lorsqu’on se réveille avec l’envie de crier trèèèèès fort. Cave World est parmi ces disques qui désinhibent leurs auditeurs.
C’en est presqu’un effort physique que d’écouter d’une traite Cave World, tant le rythme cardio s’accélère à chaque chanson. Heureusement le groupe a pensé à quelques interludes totalement abscons et drôles (Cave hole, Globe Earth), surtout qu’ils servent d’introduction à deux des titres les plus « dansants » de l’album, notamment le déjà mythique Ain’t no thief, qui emprunte son phrasé au rap 80s, tendance Ron DMC. Ou se joue des canons du blues (Big Boy, le morceau le plus absolu de l’album, en duo avec Jason Williamson, la moitié des Sleaford Mods).
Viagra Boys se classe (le groupe le souhaite-t-il vraiment ?) dans le genre post punk. Mais son répertoire va tellement plus loin que c’en deviendrait presque réducteur.
Urgent, barré, ce nouvel album confirme en tous cas que Viagra Boys est entrain de devenir l’une des sensations du rock mondial. Un groupe qui aura tôt fait de trouver sa place entre les Britanniques Idles et les Irlandais Fontaines D.C. Voire même devant eux !
Le site du groupe ici
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