Il aura fallu attendre 7 ans pour que No Devotion publie la suite de Permanence. 7 années récompensées tant le disque est impressionnant. Le groupe avance comme inspirations Cure, New Order et Joy Division. Déjà ça commence bien. Mais on peut aller bien plus loin, car la noirceur romantique de leur propos les emmène aussi vers des contrées encore plus sombres, comme Gary Numan. Mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique.
Le groupe est d’ailleurs américano-gallois, et on sent l’inspiration du grunge, et plus encore du post-grunge dans la voix de leur chanteur. Le Deftones de White Pony n’est d’ailleurs pas très loin (No Oblivion). Un Deftones qui n’a d’ailleurs jamais caché son admiration pour Cure, jusqu’à former à l’époque un projet parallèle, Team Sleep, plus branché new wave que rock.
No Devotion se pose ainsi en véritable pont entre deux genres musicaux sombres, l’un fondamentalement rock et issu du blues (le grunge) et l’autre de la musique synthétique. Et c’est le dosage qui fera alors la différence. Or ici, No Devotion a trouvé le dosage idéal entre voix chantée et voix criée, entre synthés et guitares. Un peu comme, voire plus encore que les Smashing Pumpkins sur le fantastique Adore.
No Oblivion apparaît dès lors comme un album qui prendra peut-être du temps à obtenir une juste reconnaissance, tant il est dense, riche de propositions. Le groupe a d’ailleurs eu la bonne idée de ne pas y inclure plus de 8 chansons. Car c’est la rareté qui crée la valeur. Et gageons que No Oblivion va prendre rapidement beaucoup de valeur, tant il est sombre et incandescent.
Le tracklisting
01 Starlings
02 No Oblivion
03 A Sky Deep and Clear
04 Love Songs From Fascist Italy
05 The End of Longing
06 Endless Desire
07 Repeaters
08 In a Broken Land
Le site de No Devotion ici
Et puisqu’on parlait des Smashing Pumpkins, c’est là !
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