Direction Portland, Oregon, pour découvrir Deafhound, groupe de rock alternatif sombre, mélancolique, spleeeeeeeenesque, même. Dont la musique pourrait habiter l’un ou l’autre film de David Lynch. Voire un groupe qui pourrait accompagner Low sur une tournée, en ouverture.
Car il y a dans ce Cows quelque chose qui tient de la rage contenu, d’une forme de silence dans les sons. Quelque chose de fondamentalement rock aussi. Où l’ombre d’un Tool plane. Assez loin certes. Mais quelque part (Haunted). Presque une forme de chamanisme, de transe, apportée notamment par une production très soignée.
La musique de Deafhound n’est pas une musique à hits, à tubes. Non, c’est une musique qui doit s’écouter plus que s’entendre en simple fond de supermarché. C’est une musique qui se dévoile au fur et à mesure des écoutes, derrière une fausse impression de simplicité.
A la fois puissantes et vaporeuses, ces chansons bénéficient d’une aura toute particulière. Où certains évoqueront un ressenti gothique, quand d’autres y croiseront le shoegaze ou encore un autre style musical.
Finalement l’écoute de Crows peut surtout rappeler l’influence majeure qu’a pu avoir il y a bientôt 60 ans un certain Velvet Underground. Mais aussi ce qu’ont pu apporter les différents mouvements Indies des 90s. Une chanson comme Summer aurait pu figurer à l’époque sur l’un des monuments des Smashing Pumpkins.
En fait, Deafhound propose un rock à la fois classique et moderne, contemplatif et engagé. Et au-delà des genres, des chapelles, c’est vraiment l’essence rock qui ressort de cet album. Dans tout ce que l’acception a de plus fort, de plus sombre, de plus vénéneux.
Le BandCamp du groupe ici
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