Les Parisiens Lost In Kiev publient leur quatrième album, Rupture, qui fait suite à Persona (2019). A nouveau, c’est une musique cinématique, une musique d’ambiance, qui est ici proposée, dès We are, impressionnante ouverture, dans la lignée de ce que le genre post rock publie de plus émouvant (Mogwai, notamment, voire Radiohead dans sa période la plus récente sur certains titres comme Squaring the Circle).
Mais on sait aussi les Parisiens chanteurs, à même regretter que la voix ne soit pas plus souvent présente (la présence de Loic Rossetti sur Prison of Mind apporte un angle différent, et franchement bienvenu à la musique de Lost In Kiev).
Album très cinématique Rupture joue sur les cordes sensibles, avec une musique qui touche à l’émotion (Another end is possible, qui n’est pas sans rappeler certains morceaux d’Eric Serra, dans l’idée plus que l’interprétation) sur un format habituel sous les 5 minutes, évitant les redites ou les longueurs.
Rupture, malgré son titre, se veut un disque lumineux, bourré d’espoir, et laisse à l’auditeur créer des images d’un film personnel, intime, imaginaire. Qu’il soit épique ou post rock en plein (But you don’t care). C’est, encore une fois, la force de Rupture. Soit un disque très varié, sur un ton général commun. L’un de ces disques que l’on peut entendre en fond sonore. Mais que l’on doit aussi écouter sans la moindre perturbation extérieure pour en tirer toute la sensibilité.