Avancer sans se renier. Innover en restant fidèle à son art. Emouvoir avec simplicité. Ce pourraient être les trois mantras d’Asgéir, l’un des rares artistes dont il est toujours aussi difficile d’identifier la musique. Pop ? Assurément. Rock ? Dans l’énergie déployée. Folk, Evidemment. Electro ? Aussi, de façon très douce (notamment sur Snowblind).
Surtout, la musique d’Asgéir a toujours été minérale. Elle l’est encore plus sur ce nouvel album, dès le sublime Time on my hand. Qui débute une suite de chansons mélancoliques, portées par la voix si particulière de leur interprète.
Asgéir est une énigme, il faudra se résoudre à en convenir. Depuis son premier album, Dýrð í dauðaþögn (traduit ensuite en anglais sous le titre In the silence), c’est un parcours sans faute. Rares sont les artistes qui, comme Asgéir, continuent de creuser leur propre sillon, sans jamais tomber dans la redite.
Artiste rare, musique rare, mais qui touche toujours au sublime. A noter que pour la première fois, Asgéir propose un album uniquement chanté en anglais, lui qui incluait traditionnellement au moins une chanson en islandais. Surtout, c’est cette voix, quelque part entre Art Garfunkel et Morten Harket (A Ha) qui sublime des compositions d’une grande précision artistique. Confinant parfois au minimalisme (Blue) pour mieux apprendre à apprécier ce qu’il y a de plus rare dans la musique : les silences.
Time on my hand devient vite un album hypnotique. Que l’on peut écouter plusieurs fois de suite sans s’en apercevoir, tant tout semble y avoir été fait pour flatter l’oreille. Mais plus qu’un artiste qui vendrait du rêve, Asgéir demeure sur ce quatrième album un artiste dont la musique appelle à l’onirisme.
Le site de l’artiste ici
Asgéir est déjà présent sur Myskeuds !
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