Black Sabbath est le plus grand groupe de metal de l’histoire, point. Bon, OK, commencer la chronique de l’album d’un groupe par un commentaire sur un autre n’est pas ce qu’il y a de plus poli. Mais Black Sabbath n’est plus, depuis leur ultime concert à Birmingham en 2017.
Et Candlemass, né sur l’influence du groupe anglais est toujours là. Alors, certes les voix de Johan Längqvist et Ozzy Osbourne ne sont pas spécialement proches. Mais leur interprétation, oui. Et la musique de Candlemass met son pas dans celui de Black Sabbath. En ayant toujours eu le bon goût, depuis ses débuts dans les années 80, de proposer quelque chose de plus. Plus fort. Plus lent. Plus lourd. Plus extrême d’une certaine façon.
Et Sweet Evil Sun, son treizième album studio, s’avère parmi ses plus beaux. Car si ici la musique est lourde et sombre, elle n’en est pas moins grandiose. Le metal atteint une nouvelle fois des sommets de composition, d’interprétation aussi.
Mais le plus important semble être le plaisir. Après tout, le rock (et ses dérivés, dont le metal), ce n’est d’abord que du plaisir. Et lorsque des compos sont ainsi interprétées, avec une fluidité et un sens mélodique si certains, ce ne peut qu’être le plaisir qui guide ses géniteurs.
La voix de Johan Längqvist a encore gagné (le pouvait-elle ? Hé bien oui) en richesse. Un chant protéiforme qui offre aux différentes chansons des atmosphères assez géniales (Angel Battle, oscillant entre heavy, doom et prog).
Surtout, on a rapidement l’impression d’écouter Sweet Evil Sun comme on lirait un livre. Dans lequel une chanson = un chapitre. Comme une histoire qui se suit. Loin donc de la mode des Spotify & co où chaque chanson peut s’écouter comme une unité. Non, ici dans Sweet Evil Sun, c’est l’album dans son entièreté qui compte. Avec ses moments de grâce (les choeurs sur Black Butterfly, notamment). Impression confirmée par cette longue minute (1’13 exactement) de A cup of coffin, et ses applaudissements, en guise de conclusion. Ou d’épilogue. D’au-revoir et à très bientôt, surtout.
Le site officiel de Candlemass
Et puisqu’on parle aussi de Black Sabbath et Ozzy dans l’article
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