Souvent quand tes potes te parlent d’un disque un peu underground, ça fait peur. « Si j’en ai pas entendu parler avant eux, c’est que ça doit encore être un truc ultra marketé et bien nul ».
Alors, méfiance au moment de presser Play pour écouter Endure. Et méfiance rapidement envolée. Le mélange post-punk /électro du groupe passe immédiatement. Musique parfaite pour soirée entre gens bien en hiver (comprenez « entre amateurs de teuf et de bonne musique qui ne veulent pas écouter Jul ou David Guetta »).
Ici, tout est explosion, fureur, fête. Groove froid, mélange faussement foutraque entre piano, guitare, basse, batterie et machines. Tout ici donne envie de faire la fête, de hurler, de crier, de bouger dans tous les sens. De danser comme de pogoter.
Il n’y a que de la musique. Au sens le plus large. Les clubbers y seront pour leur compte, bien sûr. Mais les rockeurs aussi. Et Special Interest balance entre aujourd’hui et les 90s. Ce qui fait d’ailleurs du bien, alors que le courant rétro 80s bat son plein cette année. Car, oui, ici ce peuvent être Elastica, Senser, Prodigy et quelques autres qui sont convoqués (Midnight Legend, pur 90s hit !).
Il y a quelque chose de sale et de lascif (Love scene), quelque chose de sexy dans cette musique. Quelque chose de violent aussi (Impulse control, ou My displeasure, comme si Nine Inch Nails avait décidé de pondre un hit pop).
L’urgence générale que contient Endure est parfaitement mise en son. Faisant de ce disque un must have pour les prochains mois, très clairement.
Le BandCamp officiel de Special Interest
Puisqu’on parlait de Nine Inch Nails