Le disque abscons et génial du moment, c’est Posh Swat. Soit un mélange aussi improbable que réussi de jazz, de bizarreries sonores et de psychédélisme. Une sorte de bazar, de faux capharnaüm finalement très bien organisé. On ne sait pas si la musique ici présentée tient de la jam, de la plus grande improvisation, ou si tout a été très précisément organisé et composé en amont. Le trio Dwyer/Sawyer/Renteria avait déjà tenté (et réussi) le coup il y a deux ans. En format quatuor, à l’époque, avec Wilder Zoby.
C’est ce qui fait le charme fou et absolu de Posh Swat. Une recherche du son, une exploration de la production. Des petits bruits robotiques aux percussions, tout ici rappellera le travail des artistes les plus jusqu-au-boutistes. On pourrait citer Aphex Twin, Mike Patton (dans une partie de ses projets), Squarepusher. Mais aussi John Zorn.
C’est dire si le spectre de ce trio est large. Leur musique, elle, est indéfinissable. Elle tient autant du free jazz que de l’expérimentation. Autant du rock que du hardcore. La tropicale et jazzy Scavenger qui se finit en délire sonique. La jam électro/dub Bug city. La free jazz Bricked rune.
Posh Swat ravira d’abord les amateurs de free jazz le plus expérimental. Puis ceux de The Osees, le groupe de John Dwyer, déjà bien barré. Puis tous les curieux. En revanche, attention : fans de musique pop ultraformatée, passez votre chemin, vous risqueriez l’AVC.
Le BandCamp officiel du groupe
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