Deuxième album pour le chanteur écossais. Deuxième coup de poing. Encore plus fort que le premier. Car si l’artiste avait déjà fait montre de belles promesses, là, il s’impose et trouve sa voie. Moins de chansons d’amour trop évidentes (comme Salamander Street), plus de chansons personnelles. Surtout, un équilibre encore plus solide entre pop songs et bravades plus rock.
Autant le dire : on a tout ici de ce qui fait les excellents disques pop rock. Des mélodies à retenir et siffloter rapidement et facilement, des arrangements épiques, et des chansons rythmées.
On retrouve aussi dès le morceau-titre, cette impatience de la pop alternative de la fin des 90s, légèrement teintée de punk, et qui a préfiguré à sa façon les morceaux dansants du revival post punk de ces dernières années.
Callum Beattie s’affirme ainsi en parfait observateur de son temps. Qui parvient à prendre le meilleur des genres musicaux qui lui plaisent. Et se les approprie avec une facilité déconcertante.
Et puis, on l’écrit régulièrement ici, il y a cette touche mélancolique typiquement écossaise, qui apporte énormément. On pense d’ailleurs par moments à ses compatriotes Glasvegas ( Mammy, mid tempo nostalgique aux arrangement celtisants).
Et l’influence punk n’est pas loin (War on the streets), mêlée d’un songwriting inspiré. L’usage du piano fait aussi beaucoup (Let me fall en devient un hymne britpop de façon immédiate) pour rendre ce disque très varié.
Rares sont les albums sur lesquels il n’y a pas une chanson moins intéressante. Vandals en est un. On le vendrait pour un greatest hits de Callum Beattie qu’on aurait raison. Et dire que ce n’est que son deuxième album. Ca laisse rêveur pour la suite. Car la principale force de Vandals est de plaire autant aux fans de musique qu’au grand public, par son côté radio friendly. Et surtout par la sincérité que dégage chacune des 13 chansons présentes sur le disque.
Le site officiel de Callum Beattie ici
Les Ecossais sont nombreux chez Myskeuds. Exemple ici ou là