Miossec renoue avec l’électro acoustique sur ce Simplifier qui est son 12e album. Un disque dans la lignée de son oeuvre débutée en 1995. Et Simplifier est peut-être son album le plus springsteenien. (L’écoute de bootlegs du Boss au même moment que Simplifier aura peut-être eu un impact sur cette remarque).
Christophe Miossec propose des photos douces-amères à chaque chanson. Tantôt sombres, tantôt amusants, les textes vont de petites histoires quotidiennes à des faits divers (l’affaire Gérald Thomassin sur Meilleur espoir masculin). La Bretagne est évidemment toujours présente d’une manière ou d’une autre (Je m’appelle Charles).
Et il y aura LA chanson qui va faire crisser, non pas les pneus mais les féministes trop bornées : Mes voitures. Analogie drôle et poétique entre l’amour des voitures et l’amour des femmes. Comment clore de belle façon le débat qui aura agité tant de scènes, du hip hop au stoner…
La voix, plus fatiguée désormais, offre des contrastes et des aspérités nouvelles, auxquelles les quelques touches électro offrent un contraste parfait.
Finissons l’écoute par Mes disparus, et sa musique lorgnant quelque part du côté de chez Cure. Chanson sur cet au-delà, sur ces fantômes auxquels on va choisir de croire ou non. Que l’on va choisir de convier ou non. Mais qui nous accompagneront plutôt que de nous hanter. Comme le fait Simplifier de bout en bout.
Christophe Miossec s’est imposé de longue date parmi les artistes les plus singuliers de la chanson française. Loin du rapport facile au « single », mais avec cette exigence toujours répétée d’être d’abord droit dans son propos, droit dans sa musique.
Le site officiel de Miossec ici
Chanson française, enfin presque, sur Myskeuds là