Poetic Rivals est le déjà 6e album d’une discographie débutée en 2007 par Set your head on fire. Et il confirme tout le bien qu’on pensait depuis le début du groupe belge. Qui balance toujours un rock attiré par le côté garage de la force, mais sans oublier le côté pop de la chose. Et c’est bien là la clé du succès de The Black Box Revelation. Prendre le meilleur de ce que le rock britannique a pu produire, pour y introduire une forme de belgitude. Un terme difficile à définir. Mais qui rappelle à quel point nos voisins savent faire du rock bien mieux que nous, à l’image de l’excellent nouvel album de dEUS publié en début d’année.
Et jamais la voix de Jan Paternoster n’a sonné aussi proche de celle de Dante Gizzi (Gun). Une voix qui peut être clivante, mais qui sied parfaitement à la musique de ce duo guitare/batterie. Une voix qui n’est pas non plus sans rappeler la singularité de celles de Brian Molko (Placebo) ou Bill Corgan (Smashing Pumpkins).
Les chansons sont immédiatement reconnaissables, elle s’ancrent avec une facilité déconcertante dans les oreilles. La facilité pop du duo en est déconcertante.
Surtout, quand on écoute des chansons comme Mr.Big Mouth ou Silver Lining, on imagine immédiatement le groupe les interpréter sur scène, et le public de réagir immédiatement. Et sur cette dernière, c’est du côté de la précision d’un Nada Surf qu’on doit regarder.
Dans son genre, entre pop rock et power pop, Poetic Rivals se hisse d’ores et déjà parmi les meilleurs albums de l’année. Sans la moindre hésitation. Les Belges ont peut-être le « seum » en foot. Mais en matière de rock, au sens le plus général du terme, ils nous mettent facilement et un, et deux, et trois zéros !
Le site officiel du groupe
Retour sur l’autre très grand groupe belge, dEUS