The début : des choeurs pour apporter plus d’ampleur vénéneuse à une cold wave froide comme la mort, voilà l’excellente ouverture de cet album de Klaus Devore, alias Claustraphobia. A ne pas confondre avec le groupe trash brésilien Claustrafobia. Comme quoi, à une ou deux lettres près…
Claustrophabia, projet dark electro, ou cold wave, on ne sait plus trop comment présenter les groupes ou projets aujourd’hui. Une chose est sûre, il y a ici tout ce que les mouvements dark (ça on en est sûr !) ont pu proposer de plus entêtant et de plus inquiétant. La musique est froide, les nappes de synthé en arrière-plan ont ce côté horrifique, mais sans l’être trop. Et la production est inspirée par The Sisters Of Mercy.
L’ensemble donne donc envie de fêter Halloween à peu près toute l’année. Mais un Halloween classe, version masques vénitiens. Car ici, tout procède avant tout du mystère. On ne dévoile que peu, on n’offre pas tout. Rétro futuriste par moments (Requiem of the lost), angoissant à chaque moment, We are the deaD ne laisse pas un seul moment de répit. Mais séduit, invariablement. Les plus jeunes y trouveront un moyen de pénétrer le monde interlope de la cold wave. Les plus anciens, eux, y trouveront un juste héritier de plus de 40 ans maintenant de musique spectrale, synthétique et magnétique.
Car Klaus Devore a un véritable talent de compositeur et de songwriter. Et la production est du même tonneau. Claire, présente, appliquée, et bien sûr très froide. Glaciale. Chirurgicale.
Les 8 morceaux qui composent We are the deaD fonctionnent comme une unité, et nous font entrer dans un univers que l’on a finalement pas envie de quitter. Jusqu’à cet electro instrumental assez dingue, Mors Mihi Lucrum, infernal et hypnotique au possible.
IL N’Y A PAS DE VIDEO DE CLAUSTRAPHOBIA
Le bandCamp de Claustraphobia
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