Mushaboom dès son premier album, du même nom. Puis 1 2 3 4 utilisée pour une publicité pour Apple. Leslie Feist avait frappé fort dans les années 2000. 5 albums entre 1999 et 2017. Puis le silence.
Et donc, si l’on en parle aujourd’hui, le retour ! Et quel retour. L’artiste canadienne sait toujours aussi bien maîtriser les codes de la musique folk, comme pour mieux les martyriser et les transformer en perles pop venues d’ailleurs. La comparaison avec Björk ne serait d’ailleurs pas fortuite, désormais (In lightining).
Multitudes, comme l’indique très bien son titre, est un album aux nombreuses couleurs musicales. Toutes mues par une même douce mélancolie. De la simplicité guitare voix superbe de Love who we are meant to à l’onirisme de Of Womankind, c’est un voyage sonore qui nous est offert.
Un voyage en douceur. Quelques fois piquant, cependant. Mais toujours d’une douceur et d’une humanité extrêmes.
Feist, membre du collectif québécois Broken Social Scene plus tôt dans sa carrière a compris que la musique est d’abord écriture et composition. Puis mise en scène – ou plutôt en son – qui permet toutes les plus belles excentricités. Elle joue encore de tout cela avec la minutie d’une orfèvre. Pour faire de Multitudes un nouvel album particulièrement habité et beau.
C’est aussi l’occasion de revenir sur ce collectif, Broken Social Scene. Dont sont issus nombres d’artistes canadiens qui ont réussi ensuite une très belle carrière solo. A ll’image de Gonzales, le pianiste « fou », recordman du monde du plus long concert, en 2009, quand il avait joué pendant 27 heures 3 minutes et 44 secondes, à Paris.
Enfin, reste à espérer un voeu se réaliser. Il y a 20 ans, lors d’un entretien avec la chanteuse canadienne, l’auteur de ces quelques lignes avait eu une dédicace sur son exemplaire de Mushaboom. « next time, the interview in French ». Hope so, Leslie.
Le site officiel de Feist
Encore de la folk québécoise sur Myskeuds