En à peine 40 secondes de la chanson d’ouverture, qui donne son nom à l’album, Enter Shikari réussit à balancer : une intro rétrowave, un solo électro et un couplet pop. Bref, le groupe britannique réussit d’entrée à honorer son habituel contrat : faire n’importe quoi, mais le faire avec une classe et une précision absolues.
Enter Shikari, c’est l’un des groupes les plus extrêmes aujourd’hui dans sa démarche artistique. Mixer mélodies, violence électronique, agression hardcore, voire parfois un peu metal. Et en faire un ensemble de chansons parfaitement cohérent.
Ce qui interpelle toujours autant chez Enter Shikari, c’est cette forme de facilité à manier aussi bien la froideur électro que la chaleur des instruments rock traditionnels, pour en faire quelque chose d’aussi personnel. Et d’aussi festif. Car, au contraire du mouvement indus qui utilise les mêmes outils, ici tout est fait pour danser, pour sauter dans tous les sens. Avec un sentiment dingue de se sentir bigger than life.
La folie d’Enter Shikari rappelle, tout comme parfois le son, le génial démiurge canadien Devin Townsend. Mais ici, l’apport de l’électro entraîne la musique dans une dimension encore supérieure.
Urgence, folie, onirisme sont les maître-mots de ce baiser pour le monde entier (Dead Wood).
Enter Shikari est un groupe rare. Car personne, ou presque, ne propose la même musique. Des musiques approchantes ? Oui. Mais des musiques aussi particulières, non. C’est ce qui fait la puissance jamais éteinte de son travail. Qui rend encore plus sur scène. Tant le partage est la source de l’inspiration musicale du groupe.
Le site officiel du groupe
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