Teenage Fan Club est finalement l’un des derniers survivants du courant brit pop (au sens très large du terme) né dans les 90s. Endless Arcade n’apporte rien de nouveau à l’oeuvre du groupe, mais se révèle, comme ses prédécesseurs, un disque qui sait à merveille allier le sens mélodique pop, une forme de rage rock contrôlée et un amour sincère de la musique. C’est peut-être ce qui a permis au groupe écossais d’être encore là, alors qu’Oasis and co ont disparu, la faute à des ego bien trop surdimensionnés et des références trop vite dévoilées.
Chez Teenage Fan Club, évidemment on pourrait jouer au petit jeu du « tiens, ça me fait penser à « , mais la mélancolie générale de leurs chansons, même le plus enjouées, rend ce groupe singulier (Endless Arcade, The Sun won’t shine on me). Evidemment, aussi, l’héritage Beatles est là et bien là (Warm embrace, ou encore plus Everything is falling apart et la référence dans les paroles « I wanna hold your hand » sur une phrase mélodique scarabéenne).
Endless Arcade a cette force rare dans un disque d’être assez intemporel. Publié en 2021, il aurait pu l’être bien avant, et aussi dans quelques années.
Dans une période très agitée, l’écoute d’un album de la trempe d’Endless Arcade n’est peut-être pas un palliatif au coronavirus, mais à tout le moins un excellent moyen de se créer une bulle de douceur et de calme au milieu de cette agitation.