Dub War de retour en 2022 ? Pour qui a pris dans la tronche la baffe Wrong side of beautiful en 95, avant que le groupe ne splitte, c’est au-delà de la surprise.
Et vous savez quoi ? Dub War n’a rien perdu de sa rage, ni de sa créativité. A l’époque le groupe britannique se rêvait certainement en rejeton plus ou moins officiel des Bad Brains, à mélanger hardcore, punk, metal et… reggae !!! Y’en a eu du Enemy Maker dans les enceintes du discman (oui, rappelons-le, nous parlons des 90s !)
Et donc, après que certains membres ont fondé Skindred dans la foule du split, Dub War a été réactivé il y a quelques années. Pour quelques shows nostalgie. Puis un single. Puis donc ce Westgate under fire. Un titre d’album tout sauf anodin, puisqu’évoquant une révolte sociale en Grande Bretagne en 1839, Newport Rising.
La colère et la rage hardcore qui animaient Dub War dans sa jeunesse sont toujours là. Le sens mélodique aussi. Tout comme les emprunts nombreux au reggae (le phrasé du chanteur Benji sur War Inna Babylon, notamment sur laquelle sont invités Max Romeo et The Upsetters).
Vibes in the place nous renvoie à cet âge d’or de la musique alternative, rappelant aussi leurs homologues britanniques de Senser. Phrasé entre rap et reggae, guitares saturées et grosse batterie : on n’a pas fait vraiment mieux depuis !
Album engagé, rageur, frondeur, Westgate Under Fire reprend surtout les affaires là où Wrong side of Beautiful les avait laissées. Avec donc une fraîcheur que les années et l’expérience hors du groupe n’auront pas gâchée.
L’un des fleurons de ce que l’on appelait alors la fusion est de retour. Et ça fait un bien fou !
Encore un peu de fusion reggae metal ?
Le site du groupe ici