Troisième album en quelques mois pour le bassiste stakhanoviste. Après The Bus routes of south London, puis Thames Symphony, il signe rien moins que son troisième disque en 2023 ! Et comme l’artiste n’aime rien moins que la monotonie et la répétition, il nous balance maintenant l’album le plus rock du lot. Avec guitare, basse et un saxo qui se balade tranquillement de temps à autres.
Véritable légende de la musique, et comme un gardien d’un temple du son, Jah Wobble fait de A brief history un disque dans lequel tout l’espace sonore est rempli. Sa patte électro/dub lui servant ici de lien, de fil rouge, plus que de point central. La guitare très rock, voire hard, arrivant pour apporter une urgence, tout comme le saxo, et une forme de violence sourde (SOO 135).
On ne comprend pas vraiment ce qu’on écoute – au sens de quel est le style musical – mais c’est pour mieux profiter de l’instant. Pour mieux s’immerger dans ce maelström sonore, ou plus encore, sonique.
L’esprit dub/reggae n’est cependant jamais loin, à l’instar du très réussi I am, I am, I am. Mais pas forcément optimiste, Jah Wobble termine son propos par un Socially Functioning Psychopath. Lequel montre une brève histoire d’aujourd’hui plus anxiogène qu’autre chose. Un parti-pris de l’artiste qui, hélas, coïncide bien trop avec notre période noire. Heureusement, au-delà des titres et des paroles, la musique de Jah Wobble reste plus que lumineuse. Comme une conscience.
Le site officiel de Jah Wobble ici
Et la chronique de l’un de ses autres albums de 2023 à lire là