Le pianiste français rend hommage au Velvet Underground. Et à travers lui, à tout un pan de la musique rock et expérimentale. Ce n’est donc pas un hasard de retrouver à ses côtés Lee Ranaldo (ex Sonic Youth) ou le batteur Ramon Pratts.
Le trio propose à la fois des compositions inspirées par Reed, Cale & co. Et des reprises, à sa façon, bruitiste par moments, de l’oeuvre du groupe new-yorkais. Parmi ces reprises, un I’m waiting for the man sur lequel la guitare de Ranaldo devient une tronçonneuse, le duo piano/batterie lui offrant un arrière plan urgent et inquiétant.
Pour les compositions, Lou’s Blues est un moment du même acabit. Lourd, intriguant, interlope.
Les hommages à Lou Reed sont nombreux. Ceux faits au Velvet Underground encore plus. Car ici, sans qu’il n’y ait la moindre voix (hors sur Ocean), on entend tout de même celle caverneuse de Reed, celle envoûtante de Nico. Surtout, Pascal Comelade a choisi de ne pas choisir, laissant son piano voyager sur plusieurs albums du Velvet. Pour en rappeler toute l’importance, plus de 50 ans après. Tout en s’éloignant suffisamment des chansons initiales pour leur donner une nouvelle vie.
Tout amateur ou fan du Velvet ne pourra qu’applaudir à cette réinterprétation où jazz, rock et même gamelans se jouent des textures et du temps pour inscrire ce groupe si singulier un peu plus dans l’histoire de la musique.
Pour en savoir plus sur Pascal Comelade
L’influence Velvet, on la retrouve aussi ici