On ne peut pas dire que Dogstar soit le groupe le plus productif de la planète. Somewhere (…) n’est que son troisième album en 27 ans. Et à l’écoute de sa musique, c’est regrettable. Parce qu’il y a là un morceau de l’âme de la musique alternative américaine. Quelque chose qui prend aux tripes. Qui sonne comme la chance saisie au bon moment, sur la bonne musique. Et la musique qui suinte la sincérité. Quitte à ne pas forcément coller au goût de 2023.
Mais, quand on entend ce qui passe actuellement en radio, on en vient une nouvelle fois à regretter l’absence de plus de groupes comme Dogstar. Déjà pour la voix de Bret Domrose, chanteur et principal compositeur du groupe. Une voix à plusieurs facettes, allant du rock à quelque chose de plus aigu, de très pop.
Accompagné par ses une section rythmique souple et aérienne, formée par les deux fondateurs, Robert Mailhouse (batterie) et Keanu Reeves (basse), il propose des chansons au goût doux-amer des 90s. Quand on pouvait faire du rock qui sonne un peu fort, mais sans être un méchant-metalleux-ou-grungeux-ou-pire-neo-metalleux-qui-fait-peur-à-ta-soeur.
Dogstar propose un album varié, allant de la pop au rock, en passant par la case power pop (Everything turns around). Pour affirmer un vrai propos de songwriting, encore une fois loin des modes. Mais pour le plaisir pur de ses membres. Et c’est cette fraicheur qui fait un bien fou.
Même si ce n’est évidemment pas cette qualité musicale qui sera retenue par le grand public. Lequel se focalisera, hélas, sur le nom du bassiste. Ben oui, c’est « humain » de viser plus John Wick que ses camarades. Mais ne s’intéresser qu’à la présence de Keanu Reeves serait un immense tort, tant ce Revival 90s proposé par Dogstar est fun, léger et terriblement sympa.
Le site officiel de Dogstar
Et pour (re)découvrir une autre chanteuse-comédienne, c’est là