Jon Fratelli, membre de la vraie-fausse fratrie écossaise de Fratellis (un peu comme les Ramones), publie cette année son deuxième album solo, 8 ans après Psycho Jukebox, et quelques mois seulement après le disque des retrouvailles avec son groupe, In your own sweet time.
L’artiste écossais propose ici une collection de chansons douces, de ballades qui ont cet ADN écossais, sans pourtant sonner obligatoirement celtiques, loin de là. Mais il y a une forme d’atavisme, bien que parfois on se sente un peu plus à l’ouest au pays de la country (Evangeline).
Bright night flowers est un disque calme, serein, aux arrangements plus que soignés. Les cordes de la chanson d’introduction (Serenade in vain) sont particulièrement réussies.
Si l’on sent une certaine proximité avec le travail des Fratellis, ce n’est pas tant que les chansons ici présentées en soient des chutes de studio que parce qu’on ne peut pas non plus aller à l’opposé de sa carrière principale. Pour autant, Jon Fratelli propose un travail éloigné juste ce qu’il faut de celui du groupe pour donner à Bright Night Flowers une identité musicale propre.
Les côtés jazzy, smooth (Bright night flowers, la chanson) donnent à ce disque une ambiance toute particulière, très intimiste, nocturne bien évidemment, en ces heures où tout dort, ou presque. A l’écoute dans son salon, on a l’impression que l’artiste est là, juste à côté, avec son groupe, pour interpréter ces 9 chansons plus admirables les unes que les autres, jusqu’au moment de grâce de l’album : In from the cold, où l’on touche au sublime.
https://www.jonfratelli.co.uk