De Daniel Lanois, le grand public connait son travail de production pour U2, Bob Dylan, Neil Young et tant d’autres ou son album franco/anglais et ce single imparable du début des 90s, « Jolie Louise ».
Cette collaboration avec Venetian Snares est déjà le 19e album de sa discographie personnelle.
Attention, toutefois : on a ici à faire à un exercice de style, qui rapprocherait plus cette oeuvre, car c’en est une, du travail d’un Aphex Twin ou d’un Squarepusher. Soit une musique électronique minimaliste, parfois mélodique (mais ce n’est pas le but principal des compositions de ce double album, aux titres tout aussi originaux que Mag11 P82 ou Best P54, par exemple).
Venetian Snares, de son vrai nom Aaron Funk, est plus connu pour ses productions breakcore, et c’est en plein dans ce délire que nous sommes sur cet album.
Les deux artistes peignent les sons, les dessinent plus qu’ils ne les jouent. C’est un disque impressionniste au sens premier du terme. Un disque difficile d’accès pour l’oreille peu habituée, mais qui révèle sa richesse écoute après écoute. Un disque qui nous emmène dans une forme de transe transhumaniste. Une parfaite BO pour un film sur l’humanité que recèleraient les robots.