On pourrait reprocher à Gun, après première écoute de Hombres, d’avoir été un peu fainéants, de ne pas avoir pris de gros risques. On pourrait. Mais ce serait passer à côté de l’essentiel de ce nouvel album des Ecossais : des excellentes chansons. Parce qu’à la deuxième écoute, on s’aperçoit à quel point Hombres pourrait faire office de best of. D’un introductif All Fired up déjà taillé pour le live à un Boys don’t cry qui emprunte musicalement au Shock to the system de Billy Idol, on a du gros rock. Du rock qui fait taper du pied, qui fait transpirer et chanter à l’unisson.
Et que dire de You are what I need, ce blues rock que ne renierait pas Primal Scream, époque Riot City Blues ?
Sur l’ensemble de l’album, Gun propose des chansons à l’écoute évidente, directe. Un album clairement taillé pour le live. Un album qui se conclue sur une belle ballade, A shift in time. Avec ses faux airs d’every rose has its thorn (Poison). Car, oui, c’est une promenade sur plusieurs décennies que nous propose le groupe de Glasgow.
Globalement, Gun s’offre un vrai trip américain via Hombres. Tant ce disque réussit à la fois à mettre en avant le meilleur du groupe écossais tel qu’on le connait. Et à le confronter aux sonorités hard FM 80s. Pour en faire un album totalement dans l’époque 2024.
Gun signe un disque totalement personnel, sans se soucier de l’air du temps. Seul comptera ici l’air que fredonnera le public. Un public qui, en Grande Bretagne, a déjà plébiscité l’album depuis sa sortie.
Le site officiel de Gun
Et puisqu’on parle de héros du rock écossais