Le nom du groupe fait marrer, le titre de l’album interpelle (est-ce du jazz ????) et les premières mesure dépotent. Viagra Boys, on ne va pas entrer dans les jeux de mots scabreux, mais c’est du lourd ! Quelque part entre Bloc Party et Algiers, ils balancent ce gros son entre guitare sale, basse groovy et claviers minimalistes, portés par une voix bien en colère.
De la tension, il y en a tout au long de cet album qui, du jazz, tire surtout quelques ambiances (ce saxo qui va et vient, parfois fantomatique, sur Toad, un délice, ou cette rythmique typique mais bien salie juste comme il faut sur Into the Sun sur lequel la voix du chanteur s’approche des aboiements magiques d’un Tom Waits). Un peu plus loin, on se rappelle le lointain hymne électro/disco Dolce Vita de Ryan Paris (oui, on remonte loin dans les 80s !).
Welfare jazz se présente comme un album complet, varié, rythmé, barré, dont on ne sait pas après plusieurs écoutes si l’on a assisté à un beau bijou ou à une vaste blague… Ou pourquoi pas l’un ET l’autre ?!?
Ce deuxième album enfonce le clou pour Viagra Boys et permet de parfaitement débuter l’année de chroniques.