Guitares fortes mais en arrière-plan, batterie martiale, clavier discrets, Curses nous la joue rock/hard à la sauce gothique tout droit venu des années 80. Sisters Of Mercy meets the Cult meets NIN, d’une certaine façon. C’est qu’il faut parler clairement ici d’un rock sous influence. Sous très bonne influence, d’ailleurs. Un rock noir, racé, un rock en cuir et lunettes noires. Un rock sauvage et sexy. Voici comment débute Incarnadine, via Miriam.
Les vagues musicales ont ceci de chouette qu’elles reviennent. Et que parfois, on tombera sur un mini tsunami, trop rarement d’ailleurs. Et moins souvent sur une vague scélérate. Attention, on parle bien du terme scientifique : cette vague très haute, puissante, que rien ne laissait présager, dans une mer calme. C’est ainsi qu’il faut envisager Incarnadine, nouvelle sortie du… DJ américain émigré à Berlin, capitale d’un certain genre musical gothique.
Incarnadine est un album riche, passionnant, qui, dès après l’ultra rock/goth/EBM Myriam se plonge dans une teuf batcave, où la musique électronique célèbre le rock dans toute sa noirceur dansante, s’engageant dans le chemin de The Cure (Gretechen Bender) ou de Cocteau Twins (le traitement de voix de Jennifer Touch, vocaliste sur Boundless, qui marierait les Ecossais aux Sisters Of Mercy).
Et, malgré un propos gothique totalement assumé (à la lecture des précédentes lignes, vous vous en seriez douté, n’est-ce pas ?), Curses offre paradoxalement sur Incarnadine un album particulièrement lumineux et réjouissant.
Ambiance gothique ? C’est encore ici
http://myskeuds.eu/index.php/2020/10/21/ascension-of-the-watchers-apocrypha-rock-gothic/