Au moment d’écrire ces lignes, Neon Noir est déjà numéro un des ventes en Finlande et numéro 4 en Allemagne. Pas mal, direz-vous, pour un premier album. Oui. Et non.
Puisque derrière ce VV se cache Ville Valo, ex chanteur de HIM, groupe qui aura marqué le rock gothique au début des années 2000. Et jusqu’en 2017. A l’époque, Ville Valo apparaissait comme un Jim Morrison androgyne, et à coups de Join me in death, laissait parler la part de douceur noire qui existe en chaque rockeur.
Sur Neon Noir, c’est à la fois la beauté et le regret de cet album, VV reste dans le genre qui l’a rendu célèbre. Un gros rock, des mélodies imparables et une forme de noirceur gothisante. Un charme particulier, certes, mais qu’on lui connaissait déjà. Et si l’on aurait aimé que Ville Valo sorte de ce cocon, on doit admettre que le disque est réussi. Une nouvelle fois, il nous embarque dans un monde musical onirique.
Même s’il n’en avait pas besoin, Ville Valo enfonce un peu plus le clou sur Neon Noir pour s’ancrer parmi les artistes qui auront marqué la pop et le rock de leur esthétique. Avec cette voix, tour à tour gutturale ou affectée. Et cette science du songwriting efficace. Comment, par exemple, ne pas taper du pied ou retenir quasi instantanément une chanson comme Echolocate your love ou Salute the sanguine ? Cet album lui permettra sans doute de gagner de nouveaux fans parmi les jeunes générations. Mais aussi de rappeler à ceux qui l’ont connu dès les débuts de HIM quel plaisir ils ont pris à l’époque à l’écouter.
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