Hootie & The Blowfish. Flashback en 1994, l’apogée du grunge. Le groupe publie son premier album, Cracked Rearview et se retrouve assez injustement rattaché à ce genre, pour en être le vilain petit canard : pas assez dirty, trop pop. Mais le public, lui, fait de cet album un immense succès : 16 disques de platine, un Grammy Award, un épisode de Friends (épisode 5 saison 2 dans lequel Monica aurait eu une aventure avec l’un des membres du groupe à l’issue d’un concert NYC) et même (consécration absolue ??) une chanson diffusée en radio et Tv en France (le quasi gospel Hold my hands).
Depuis, le groupe poursuit sa carrière chez lui, aux Etats Unis. Et comme ils ne sont plus spécialement suivis chez nous, c’est avec surprise qu’on découvre cet Imperfect Circle.
Il y a alors la première claque, celle du retour 25 ans en arrière, avec l’impression que le temps s’est arrêté, ou bien a suivi un futur parallèle comme l’explique si bien le Doc Emmett Brown !
Imperfect Circle est rempli à ras-bord de chansons typiquement US : ce savoureux mélange de rock, de pop, de country (le duo avec Lucie Silvas sur Wildfire Love) et la voix profonde et soul au possible du chanteur Dereck Tucker. Il y a toujours chez Hootie & The Blowfish ce côté feel good music, ces mélodies entêtantes, ce soleil et cette chaleur, ce rock propret (Turn it up) mâtiné d’influences gospel très finement saupoudrées de ci de là (Hold on).
Imperfect Circle s’inscrit dans la tradition des albums qui donnent envie de prendre la voiture en l’écoutant pour se figurer une route perdue au fond de la campagne française en highway californienne. Et vu l’hiver qui se profile, ça rend Imperfect Circle aussi indispensable en voiture qu’un grattoir !