Demons of the mind est le premier album d’un groupe allemand, The Alligator Wine. Et la précision introductive est importante parce que
1° On les sentirait venus du Kentucky ou de l’Alabama que ça n’en serait pas étonnant
2° Pour un premier album, c’est plus que maîtrisé !
Et le groupe, que propose-t-il ? Tout, ma bonne dame. Tout ce que le rock peut avoir d’universel. Et c’est ce qui rend l’album totalement jouissif, fondamental et indispensable !
Du clavier à la Deep Purple, bien roots (Shotgun, Voodoo), du rock plus post-punk lorgnant vers le gothic (Crocodile Inn), du boogie vitaminé et dansant (The Flyin Caroussel) , mais à chaque fois avec un quotient blues et un exponentiel chant habité énormes !
C’est bien simple : Demons of the mind n’invente rien, ne réinvente rien non plus, mais réussit ce que mille et un album aujourd’hui ne sont plus capables d’offrir sur la longueur : un pur moment de plaisir, intense et absolu. Ca groove, ça rock, nous entraîne sur de fausses pistes musicales pour mieux nous étonner (l’étonnant Lorane, sorte de morceau des Doors sous acides). The Alligator Wine signe un premier album époustouflant, du genre qu’on a envie de réécouter dès la dernière note jouée !